La plongée sous-marine avec un scaphandre est une activité classée à « environnement spécifique ». Pour la pratiquer dans les meilleures conditions, il est nécessaire d’en connaître les risques, de respecter les règles de sécurité et d’apprendre à déceler les signes d’alerte d’un accident. Pourquoi la plongée nécessite-t-elle des précautions ? Lorsque vous plongez, vous soumettez votre corps à une pression liée au poids de l’eau (un bar additionnel tous les 10 mètres d’eau) alors qu’il est adapté pour vivre sous la pression atmosphérique de un bar. Ainsi, à dix mètres de profondeur, votre corps est soumis à une pression de deux atmosphères et, à trente mètres, de quatre atmosphères. Cette augmentation de pression expose à plusieurs risques. Qu’est-ce qu’un barotraumatisme ? Quand vous descendez ou remontez, la pression environnante est momentanément en déséquilibre avec celle des différentes cavités de votre corps qui emprisonnent de l’air, telles que les poumons, les sinus ou les oreilles moyennes. Le tissu qui tapisse ces cavités est déformé lors de la descente, ou gonflé lors de la remontée, ce qui entraîne des traumatismes. Toute formation inclut des manœuvres destinées à limiter ces inconvénients : manœuvre de Valsalva (uniquement à la descente), déglutition, béance tubaire volontaire, etc. Le barotraumatisme de l’oreille est un accident fréquent provoqué par une déformation souvent douloureuse du tympan, voire sa rupture. Lors de la remontée, la surpression des poumons est susceptible d’entraîner des symptômes variés, allant de douleurs pulmonaires à des paralysies des membres. Ces symptômes sont très rares et il suffit de ne jamais bloquer sa respiration et d’expirer à la remontée pour les éviter. Qu’est-ce que l’ivresse des profondeurs ? Les gaz que vous respirez sous l’eau, provenant de vos bouteilles, se dissolvent naturellement dans votre sang. Sous l’effet de l’accroissement de la pression, cette dissolution augmente. Votre sang se charge alors notamment d’azote et d’oxygène qui deviennent toxiques quand ils sont trop concentrés. Les signes de l’intoxication à l’azote, appelée aussi narcose à l’azote ou ivresse des profondeurs, sont facilement reconnaissables. Vous serez euphorique ou, au contraire, angoissé, vos perceptions visuelles seront modifiées ou vous répéterez des gestes inappropriés. L’ivresse des profondeurs peut apparaître à partir de 40 mètres de profondeur, voire d’une trentaine de mètres chez les personnes les plus sensibles, ce qui est au-delà de la profondeur autorisée. Le stress, le froid, le manque d’entraînement, l’alcool, ou la prise de drogues ou de médicaments sont des facteurs aggravants. Qu’est-ce qu’un accident de décompression ? Lors de la remontée, les gaz qui étaient dissouts dans le corps s’échappent sous forme de microbulles, au niveau des tissus, des veines ou des artères. Ces bulles doivent être évacuées lentement à travers les poumons. Si vous remontez trop vite, sans respecter les paliers de décompression, les microbulles non éliminées peuvent être à l’origine d’accidents de décompression : sensation de fatigue, incapacité d'uriner, démangeaisons de la peau, douleurs articulaires, vertiges, nausées, paralysies, perte de sensibilité des membres, ou altération de l’ouïe, de la parole, du toucher. En France, environ 300 accidents de décompression sont traités chaque année. Dois-je passer une visite médicale ? Si vous prévoyez de faire de la plongée vous devez passer une visite médicale, sauf pour le baptême. Un certificat de non contre-indication à la pratique est exigé pour le passage d’un brevet de plongée sous-marine. Certaines maladies peuvent contre-indiquer la pratique de la plongée subaquatique. Une liste des contre-indications et un certificat médical type, pour aider votre médecin, sont disponibles aux adresses suivantes : http://medical.ffessm.fr/wp-content/uploads/CMPN.Certif-modifi.retour-copie.pdf http://medical.ffessm.fr/wp-content/uploads/CMPN.Contre_Ind-1-3_1_.pdf Quelles règles de sécurité dois-je respecter ? En préparation de votre plongée : Pour plonger, rapprochez vous d’une école de plongée, dont la liste est disponible sur le site www.ffessm.fr .
Lors de la descente :
Que faire en cas d’accident ? Devant tout signe d’alerte chez un plongeur, ou si vous êtes inquiet pour vous-même, contactez les services d’urgence (112 en Europe) qui pourront, si nécessaire, joindre un service spécialisé équipé d’un caisson hyperbare. En cas de douleurs importantes dans les oreilles, notamment si elles sont associées à des signes de gravité (vertiges, bourdonnements, surdité…) et même si cela se produit quelques jours après votre plongée, voyez rapidement un médecin ORL. La section commentaire est fermée.
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Février 2018
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